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Read MoreAnnoncé à l’occasion de la dernière édition du MaMA Festival en octobre, Music Tech France se présente comme le réseau des acteurs innovants de la musique en France.
Il regroupe à date un très grand nombre de représentants du live, de la musique enregistrée, de structures tech liées à la musique et à son éco-système avec l’envie de trouver les synergies pour la filière, de “faire savoir”, de gagner en visibilité, de monter en compétences et de rayonner à l’international.
Pour en savoir plus sur les ambitions de Music Tech France, l’interview de Jean-François Bert, le président de l’association est à lire sur Newstankculture en accès libre.
La conférence d’introduction au MaMA est également disponible en écoute ci-dessous:
Et enfin, pour suivre l’actualité de l’association : le fil Twitter @MusicTechF
Avec la disparition d’iTunes du nouveau système d’exploitation Apple - Catalina -, c’est une histoire de la musique numérique qui se tourne. Même si l’application existe toujours sur iPhone et qu’Apple Music a pris la suite.
Plus que n’importe quel autre acteur du numérique musical, iTunes a été le symbole de la dématérialisation de la musique à grande échelle, une transition entre l’ère du CD et celle du streaming. L’histoire de la relation d’Apple à la musique est passionnante et étroitement liée à son patron emblématique et visionnaire, Steve Jobs. On peut retrouver sur le site de l’IRMA un article récent qui détaille cette saga. Apple est souvent considéré comme le sauveur du marché de la musique à cette époque, en ayant imposé un nouveau mode d’achat des singles et des albums via son store iTunes, la seule réponse légale viable à Napster et consorts.
Pour remettre quelques autres éléments en perspective autour de cette plateforme:
- 28 avril 2003: c’est le lancement d'iTunes Music Store aux US avec dans un premier temps, 200 000 morceaux disponibles. Plus d'un million de titres seront vendus la première semaine. Le store ouvrira le 15 juin 2004 en France.
- 23 février 2006 : l'iTunes Store franchit le cap du milliard de morceaux téléchargés, moins de trois ans après l’ouverture de la plateforme.
L’histoire d’iTunes est également liée à celle de l’iPod, lancé deux ans plus tôt en 2001 et dont la promesse était d’avoir “1000 chansons dans la poche”, puis à celle de l’iPhone. Ces deux produits ont tout deux contribué au développement et à la démocratisation de la musique en téléchargement légal.
. La grande époque d’iTunes et sa suprématie rappelle que les deux plus grands distributeurs physiques spécialisés en France avaient lancé leur propre plateforme de téléchargement: Virgin avec VirginMega.fr et la Fnac avec Fnacmusic. Cela correspondait également à une période où les fichiers audio possédaient des DRM qui rendaient la copie compliquée et l’usage parfois peu satisfaisant. En parallèle, des systèmes comme le “copy control” bridaient les copies CD, mais avaient surtout l’effet de rendre les CD inutilisables dans bons nombres lecteurs dont les auto-radios. Et de rendre plus populaire les solutions illicites.
. Avec ses classements, iTunes a été le baromètre des nouveaux tops. Même s’il ne représentait que la consommation numérique (avec un streaming encore anecdotique), il a apporté les charts en temps quasi-réel. Les labels et les équipes des artistes pouvaient mesurer juste après un passage télé, l’impact sur les ventes ou l’intérêt pour un artiste. Et par la même de tenter d’extrapoler les ventes physiques attendues dans le top officiel. En France, les retours d’émissions comme le Grand Journal, Taratata, Star Academy, The Voice se mesuraient sur le top iTunes. C’était également un argument promotionnel très utilisé dans les communiqués interne ou externe (encore utilisé en 2019 sur des artistes moins populaires en streaming comme Mylène Farmer).
Top 1 iTunes #Meffondre #MyleneFarmer #MyleneFarmerLive2019 pic.twitter.com/jbjypbyBEG
— Hashtag NP (@HashtagNP) October 10, 2019
. iTunes a également été pendant quelques années la plateforme des écoutes en avant-première avec des diffusions d’albums de Justin Timberlake ou Daft Punk en exclusivité, au grand dam des streamers qui commençaient à monter en puissance (ou des labels locaux un peu embarrassés par cette approche très centrée sur le territoire US). Les vertus d’une telle opération, en plus d’un renfort de communication, étaient de permettre d’augmenter les précommandes de l’album afin de rentrer le plus haut possible dans les tops.
Par un effet mécanique, les meilleures ventes bénéficiaient d’une exposition dans les classements et donc de ventes supplémentaires. La réplique de la visibilité en magasins.
C’est également grâce à iTunes que l’album visuel “surprise” de Beyoncé est sorti du jour au lendemain en 2015 avec un impact considérable, profitant de la viralité d’une plateforme comme Twitter. Cet album, dernier coup d’éclat d’iTunes a entrainé par la suite de nombreuses sorties basées sur le même principe et rendues possibles par le numérique et le streaming (de Kendrick Lamar à Nekfeu par exemple).
. iTunes a eu également deux initiatives qui ont eu plus ou moins de réussite: Genius: un outil de recommandation (2008), prémices de la personnalisation algorithmée. Il y a eu également l’essai raté de Ping un début de réseau social particulièrement ingrat. Une déception que l’on retrouvera au lancement d’Apple Music avec la fonction Connect, permettant aux artistes de poster du contenu en direct. Fonction qui n’a jamais trouvé son audience, arrivant sans doute trop tard par rapport aux usages.
iTunes a été beaucoup plus qu’un store musique avec des films, des podcasts et d’autres contenus, mais la musique a été la partie la plus visible et à la plus forte symbolique . A retrouver également sur cet article du Billboard.
Une des études que je trouve toujours intéressante par les réflexions qu’elle suscite et les informations qu’elle délivre, notamment pour les producteurs de contenus ou les industries créatives.
Il y a quelques jours a été présentée la troisième édition de l’étude #BornSocial par l’agence Heaven. Cette étude a le grand mérite de montrer des usages numériques des 10-13 ans, alors qu’ils ne sont pas encore officiellement autorisés à être présents sur les plateformes. Cela permet d’anticiper des futurs usages et de mieux comprendre la consommation des contenus sur cette tranche d’âge.
. Sur la popularité des plateformes, le trio de tête est toujours largement dominé par Snapchat en forte progression, devant Instagram et Tik Tok qui progresse également. Une autre démonstration de la vigueur de Snapchat dans les usages.
. Il est toujours toujours intéressant de voir les usages différents ou détournés des outils numériques comme l’utilisation de Google Doc par les plus jeunes pour communiquer ou l’utilisation de Facebook Messenger principalement pour les jeux.
. De nombreuses plateformes émergent comme House Party, Plato, Triller, F3… elle sont souvent sous le radar des observateurs.
. YouTube est évidemment un dénominateur commun incontournable et Twitch monte en puissance pour le live streaming. De belles perspectives pour Google et Amazon.
A lire l’excellent compte-rendu de Meta-Media sur cette étude.
L’étude #BornSocial de l’agence Heaven est à retrouver en large extraits sur leur compte Slideshare (ci-dessous)
Alexa, dis Siri, OK Google… des infos sur ce marché très observé, tirées de parutions récentes:
. 7% des internautes français possèdent une enceinte connectée vs. 25% aux États-Unis.
Soit 3,2 millions de Français selon Médiamétrie (juillet) .
. En France, 1 enceinte sur 2 est une enceinte Amazon Echo équipée d’Alexa.
. Apple se situe en troisième position avec le HomePod, son enceinte haut de gamme très peu médiatisée en comparaison des autres produits Apple. Alors que Google et Amazon démocratisent l’accès aux enceintes avec des prix en-dessous de 50 euros, Apple se positionne au dessus de 300.
. Dans les usages, la météo domine, devant l’écoute de la musique en streaming et les actualités (Viuz)
. 100 000 applications vocales (skills) sont disponibles aujourd’hui via Alexa (source : Les Echos)
. Les applications (skills chez Amazon ou actions chez Google) coûtent entre 10.000 et 50.000 euros pour être développées, sans monétisation immédiate et avec des mises à jour et amélioration à faire constamment. Les expressions, la sémantique, les usages nécessitent d’être à l’écoute des retours et de faire progresser l’expérience. Plus l’usage se développe, plus les requêtes deviennent complexes.
Cela oblige également à réaliser au moins deux développements pour avoir une “application” pour les assistants vocaux populaires.
. Une étude européenne récente, aux résultats finalement assez peu surprenants, montre que 51% des utilisateurs s’inquiètent d’être écoutés sans leur accord (CB news).
. Sur la complémentarité radio / enceinte connectée, NRJ a centré sa communication autour de l’accès à la radio par commande vocale avec la campagne de rentrée “Joue NRJ”
. Utilisation intéressante de Tic Tac (et pas Tik Tok) qui utilise Google Assistant pour un quizz musical qui rassemble plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs autour de la marque (ici). Même si c’est sur un volume restreint, c’est un case study sur les usages à venir pour les marques
La commande vocale n’est pas l’apanage de l’enceinte connectée, mais celle-ci cristallise bien les enjeux et les perspectives de ce marché.
d’un côté un marché de la musique qui poursuit et accélère sa mutation numérique aussi bien en terme de revenus que d’usage - cf les informations tirées du rapport annuel du SNEP. Et de l’autre les podcasts qui se développent avec une forte visibilité médiatique, tout en ayant un modèle économique encore embryonnaire.
Read MoreLe SNEP (Syndicat National de l’Edition Phonographique) vient de rendre public le traditionnel bilan de l’année précédente - à retrouver en intégralité et en téléchargement ici).
Le rapport détaillé (181 pages) permet d’avoir un état des lieux chiffrés du marché local et international et également des informations sur les artistes ayant eu le plus de succès durant 2018, les relations avec les médias ou encore la distribution.
Fil conducteur : le développement et le poids du streaming sur le marché.
Quelques points qui en ressortent :
Tout d’abord, une troisième année de croissance consécutive. Croissance mesurée, mais croissance tout de même avec un niveau de revenus qui redevient comparable à celui de 2011.
Le marché devient majoritairement numérique en France. Ce qui n’était pas le cas précédemment, contrairement à ce qu’on pouvait parfois penser. Le marché est porté par la croissance du streaming (+19 %) avec des revenus issus très majoritairement des abonnements aux plateformes audio. Ceux-ci représentent 81% des revenus générés par le streaming.
D’un point de vue population, il y avait 5,5 millions d’abonnés aux services de streaming audio à la fin 2018 avec une estimation à 6 millions pour le milieu d’année en cours.
Une autre stat intéressante sur le rapport du SNEP est le poids des différentes plateformes en terme de revenus. Avec - exception française - un rôle de leader confirmé pour Deezer, malgré les progressions de Spotify, le numéro 1 mondial ou encore d’Apple Music (le numéro 2). Des résultats et parts de marché à en perspective avec les usages: YouTube représente la moitié des écoutes du streaming et donc beaucoup (beaucoup) moins en revenus en regard de cette consommation.
Si le marché physique baisse en valeur de 15% assez logiquement, il reste important dans le modèle économique et est primordial sur la période des fêtes ou sur des sorties plus “adultes”, pour des générations ou publics pas encore convertis au streaming.
Et le vinyle dans tout ça ?
Il représente pour 2018 19% des ventes physiques et 4 millions d’unités vendues en France avec une part belle aux albums “classiques”.
En aparté de ce bilan :
Aux Etats-Unis, qui ont toujours eu un marché plus numérique, avec un iTunes majoritaire durant de nombreuses années, on estime que les revenus générés par les ventes de vinyles devraient dépasser prochainement ceux des CD. Ce serait une 1ère depuis 1986. (source : Rolling Stone)
En remontant quelques années en arrière, cette évolution des formats et des revenus (aux US) se retrouve illustrée ci-dessous.
Cette forte croissance globale est notamment poussée par des pays où les usages numériques sont très forts et où le marché physique était moribond ou inexistant (en Amérique latine notamment). Le numérique représentant au global, dans le monde, le double du marché physique.
En terme de revenus numériques générés par le streaming, on voit la prédominance des US et le poids qu’il pèse sur ce marché.
En conclusion, comme en intro: pour ceux qui veulent découvrir l’intégrale de ce rapport, c’est ici.
Ci-dessous quelques liens d’articles maison publiés récemment sur différentes plateformes.
. Podcasts natifs et démographie (26/06/19)
. A propos de TikTok (05/06/19)
. Quelques impacts du streaming sur la création musicale (16/05/19)
. Des podcasts pour comprendre le marché de la musique (11/03/19)
En anglais
. Few facts about streaming and music creation (recommandé par Medium)
. Music Marketing : what are you going to do with all these datas ?
. Music Marketing : 11 easy steps to start your Instagram profile in 2019
3,2 millions, c’est le nouveau nombre d’utilisateurs des enceintes connectées en France selon Médiamétrie (juillet 2019). Un chiffre loin de ce que l’on peut voir pour les Etats-Unis mais tout de même en forte progression.
Deux acteurs, Amazon et Google se partagent 90% de ce marché en pleine expansion. Et pour la première fois, Google dépasse Amazon en Europe (Les Echos).
Parmi les usages, le streaming musical en excellente position (derrière la météo).
A retrouver sur Viuz.fr
Bonne initiative de Télérama qui publie un guide pour se repérer parmi les différents acteurs du monde du podcast . A retrouver ici